La politique menée par le gouvernement actuel est révélatrice d'un syndrome franco-français : le complexe de supériorité. Un gouvernement qui n'en fait qu'à sa tête et, sous prétexte qu'il a raison, considère que les autres avis sont erronés.

Or, si l'on étudie le cas de plus près, il s'agit de quelque chose de psychologiquement analysable. Prenez quelqu'un qui, quoi que vous puissiez lui démontrer, veut vous prouver qu'il a raison et que vous avez tord. Cela lui confére une certaine supériorité et la volonté d'imposer son avis aux autres. Il se sent ainsi plus fort et s'enferme dans son propre raisonnement, occultant par là-même toutes les autres opinions. Mais plus encore, cela lui donner l'envie d'imposer son opinion par la force en ignorant voire sanctionnant ceux et celles qui ne pensent pas comme lui.

Si l'on transpose cette analyse au gouvernement actuel, on constate que la volonté d'imposer des réformes montre que N. Sarkozy souffre d'un complexe de supériorité. Il veut arriver là où les autres ont échoués en prouvant que seule sa stratégie est bonne et que son avis est le seul qui fait foi. Il ignore totalement l'avis de ses opposants : c'est la première fois qu'on a un taux aussi faible d'acceptation d'amendements à l'assemblée nationale - si on peut parler d'acceptation. Mais aussi il sanctionne ses opposants : au sein même de "son camp", il n'hésite pas à renvoyer les ministres qui ne lui sont pas totalement acquis. Ainsi, il veut s'assurer que rien ni personne ne puisse faire obstruction à sa gouvernance. Il veut que son avis règne en maitre car lui seul a raison. Si l'on pousse plus loin le raisonnement, on remarque que ce complexe de supériorité le pousse à s'isoler et à se borner dans son obstination.

Le dernier exemple en date est le plus flagrant : N. Sarkozy a envoyé promener la comissaire européenne qui menance de sanctionner la France pour les expulsions de Roms. Sous prétexte qu'il s'est auto-convaincu qu'il est le meilleur, il s'arroge le droit de traiter de manière grossière les gens qui veulent le sanctionner et donc corriger son raisonnement. Exemple aussi hier : N. Sarkozy affirme que le mouvement des retraites s'essoufle alors qu'il y avait plus de personnes dans la rue que le 7 septembre. Mais peu importe, seul son raisonnement compte. Car, étant donné qu'il veut prouver qu'il a raison à tout prix, quand il se trouve dans l'impasse, il ne peut plus user d'arguments raisonnés mais s'enferme dans l'énervement verbal.

Ceci est valable pour toute personne qui, ayant épuisé ses arguments, s'énerve, s'emporte, se met dans un état second. Mais N. Sarkozy n'est pas le seul à souffrir de ce syndrome. Cela fait des années que les médias français nous martélent que la France est la cinquième puissance mondiale (en terme de P.I.B.), que la France se porte aussi bien voire mieux que ses voisins européens. Mais curieusement, ces arguments sont rarement accompagnés d'analyses poussées comparant la France et les autres pays.

Car seul l'affirmation d'un complexe de supériorité suffit. Et, quand nous voyons l'avis de la population et les résultats des votes, on constate qu'une partie des Français adhère à ce complexe de supériorité. Ce complexe de supériorité est donc bien un syndrome à la française.

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L'insécurité revient comme un leitmotiv dans l'actualité : renforcement des patrouilles, taser à volonté, traque au délinquant jusqu'à faire passer nuit blanche à tous les immeubles, expulsions des gens du voyage, menace de déchéance de la nationalité française...

La France devient un pays où il fait bon vivre si l'on montre patte blanche, si l'on habite pas une cité HLM, si on ne s'appelle pas Rachid ou Mohammed, si on ne critique pas le gouvernement, si on dit amen à tout, si on se tait quand on se voit privé de ses droits...

Mais après tout de quoi se plaint-on ? La politique sécuritaire pratiquée par le gouvernement actuel n'est autre que la conséquence d'un manque de conscience de la part des gens en général. Cet endoctrinement lent et gangraineux a fait la part belle à certains politiques qui en ont profité pour mettre en place une politique sécrutaire allant progressivement en crescendo. De l'instauration des quotas ils sont passés à plus que la tolérance zéro. Ainsi nous assistons à une politique de tolérance zéro à tous les étages de la société. Il ne s'agit plus exclusivement de sécurité mais d'une peur de l'Autre. Une peur de celui qui ne pense pas pareil, qui n'agit pas pareil, qui ne parle pas pareil, etc... 

Les citoyens français sont traqués dans le travail avec une surveillance de leurs actes et de leur résistance au stress poussée à l'extrème, ils sont traqués dans leur quartier ou un comportement inhabituel peut passer pour suspect. Si une personne importante ne respecte pas la loi, on ne lui reproche rien, parcequ'elle est importante et en devient par là même presque sacrée. Par contre, si une personne qui dérange rencontre des difficultés, elle est forcément coupable, puisque, par sa présence, elle est forcément en tort en soi.

L'ONU vient de déclarer que la France agit à l'encontre des droits de l'homme. En effet, qui pourrait dire que menacer des français d'origine étrangère d'être déchu de leur nationalité pour acte de délinquance alors que des politiques peuvent insulter des français et porter des propos diffamatoires sans être inquiétés est un acte qui respecte les droits de l'homme et du citoyen ? Qui pourrait oser affirmer qu'expluser des gens du voyage de terrains qu'ils occupent car les municipalités ne se mettent pas en conformité avec la loi en les privant d'un espace aménagé pour les accueillir est un acte qui reléve des droits de l'homme et du citoyen ? Qui pourrait dire que condamner un homme pour polygamie alors que des hommes politiques qui s'affichent avec leur maitresse ou qui prépare leur prochain mariage alors qu'ils ne sont pas encore divorcés peuvent s'asseoir sur leur gloire est une décision respectueuse des droits de l'homme ?

Quiconque ayant lu la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen peut dire que l'Etat français porte actuellement atteinte aux droits de l'homme et du citoyen et qu'il n'en est pas à son premier écart. Mais des gens qui aiment les show politiques à l'américaine, qui sont polis la journée et qui croupissent dans leur hypocrisie en ruminant chez eux des propos vexatoires critiquant l'Autre et piétinant ce qu'ils sont peut être en définitive. Car tout un chacun est Autre pour autrui. Chacun peut ainsi être une cible potentielle pour des discriminations ou des attaques en tous genres.

On aboutit ainsi à une société ou n'importe quoi peut devenir la cible de n'importe quoi ou chacun d'entre nous peut être suspecté tôt ou tard. Une société qui instaure une peur permanente et qui encourage la délation, entre voisins, dans la même famille parfois.

Ainsi, médiatiquement parlant, il est plus facile de taper sur l'Iran qui veut lapider une femme adultère à mort plutôt que de montrer qu'un gendarme à été déchu définitivement de ses fonctions pour n'avoir pas exprimé ses louanges au gouvernement, de montrer que l'instauration des quotas et les tasers ont transformés de simples fonctionnaires et agents superpuissant qui peuvent passer à tabac n'importe qui sous prétexte que son comportement était suspect.

C'est tellement plus facile de montrer que son voisin est plus méchant que soi-même que de faire une introspection.

Espérons que la situation actuelle en France ne rappelle une situations similaire : arrestations arbitraires, délation, peur chronique, expulsions, internements .....

J'espère me tromper ....

A l'heure où les médias demandent des comptes à l'équipe de France et à Domenech, je pense qu'il serait temps pour eux de dresser un bilan global de la France lors de ce mondial 2010.

Je pense que l'on peut dire sans mal que l'équipe de France s'est bien défendue lors de ce mondial et que Domenech a joué son rôle d'entraineur et de sélectionneur de manière fort correcte.

Quant aux raisons de l'échec pour l'arrivée en huitième de finale, les explications doivent aller beaucoup plus loin que les accusations faciles et manichéennes des médias français.

Il est vrai que l'entrainement de l'équipe de France aurait pu être plus conséquent et que la coordination sur le terrain manquait de temps en temps. L'attaque française a mis du temps à se mettre en place mais dès la fin du match France-Uruguay elle était lancée. Les français ont toujours été bon en défense et se sont nettement amélioré en aérien. Le choix stratégique de Domenech de mettre le trio Malouda-Ribery-Govou lors du match France-Mexique en attaque était excellent. Les tentatives de cadrages et les prises de risque pour marquer un but étaient excellentes. Je pense qu'il ne faut donc pas exagérer concernant le « chaos » de l'équipe de France ou encore le « fiasco » de sa participation.

Ces deux termes utilisés par les médias révèlent un manque total de confiance et d'optimisme de la part des médias. Les médias n'ont cessés d'enfoncer l'équipe de France et son sélectionneur durant ce mondial 2010, faisant des erreurs monumentales sur les commentaires de matchs. Par exemple, lors du match France-Mexique, les français menaient en première mi-temps contre des mexicains perdus en défense. Les commentateurs se sont permis de qualifier l'équipe de France d'équipe « à la ramasse » en première mi-temps. Si l'équipe de France était peu préparée et que les pronostics n'en donnaient pas large en début de mondial, je ne trouve pas là une raison pour plomber l'équipe de France pendant tout ce mondial. Les médias se sont contentés de souligner les erreurs et d'en inventer d'autres au lieu de faire remarquer le jeu de l'équipe de France qui n'a cessé de progresser et la stratégie qui était loin d'être catastrophique. Le but lors du dernier match a été à peine mentionné par les commentateurs et la chaine télé qui diffusait ne s'est pas permise de le remontrer à la fin du match. Les joueurs ne sont pas sentis motivés ou encouragés, ce qui n'a pas arrangé les choses. Quand aux interventions des supporters que les médias ont diffusées, elles étaient toutes négatives. Les médias ont ainsi prétendus que tous les français dénigraient l'équipe de France lors de ce mondial ce qui est totalement faux. Ce qui est à noter aussi, c'est que les médias ont pensés judicieux de faire intervenir des enfants sur les matchs pour savoir quels étaient leurs avis sur les matchs. Avis que les enfants se font en écoutant les médias. Les questions posées aux joueurs et à Domenech étaient honteuses. Cependant, on peut souligner le fait que les joueurs interviewés ou Domenech auraient pu davantage tenir tête aux médias, ce qu'ils ont fait sur la fin.

Ensuite je vois deux facteurs qui ne sont pas la cause majeure, loin de là, mais qui sont venus rajouter des bâtons dans les roues de l'équipe de France.

L'arbitrage du match France-Uruguay était parfait mais les deux autres matchs n'ont pas été correctement arbitrés. A se demander où ils ont recrutés les arbitres. Lors du match France-Mexique, le hors-jeu n'a pas été signalé correctement contrairement à d'autres matchs du mondial où une situation parfaitement similaire avait donné lieu à un hors jeu. Le penalty, tel qu'il a été comptabilisé aurait du donner lieu à une simple faute. Ou alors, si penalty il y avait, le taclage d'un joueur français par un mexicain en début de match aurait aussi du donner lieu à un penalty. Le sifflage pour faute sur Toulalan, dont le ballon à frôlé l'épaule est parfaitement scandaleux. Ne parlons pas du sifflement d'un arbitre alors que les français étaient en mouvement prés des buts brésiliens lors d'un corner sans justification de la part de l'arbitre. Lors du match France-Afrique du Sud, l'exclusion de Gourcuff est inadmissible. Gourcuff n'avait pas commis de geste volontaire et son coude à juste frôlé le visage du joueur sud-africain. Ce joeur sud-africain s'est relevé quelques instants après sans souffrance aucune. Juste l'effet du choc. En plus l'arbitre s'est trompé et a insisté pour mettre Cisse dehors. Ne parlons pas lors de ce match des fautes non comptabilisés côté mexicain comme côté français, je ne citerais que la plus marquante où on voit un joueur sud-africain prendre un joueur français coude sous la tête. Notons aussi le corner en fin de match qui aurait dû être attribué aux français car un sud-africain avait bel et bien retenu le joueur français, puis l'a renversé.

Mais l'arbitrage en général était mauvais sur ce mondial, à noté l'arbitrage de deux matchs qui fut particulièrement catastrophique : Etats-Unis / Slovénie et Brésil / Côte d'Ivoire. Ensuite, le choix de prendre un ballon tout neuf tout beau, dont les médias n'ont pas arrêtés de faire l'éloge, mais tout récent aussi. Ce ballon en effet n'avait jamais été utilisé auparavant et sa fluidité en fait un ballon difficilement contrôlable.

L'achat quasi-évident de ragots par les médias que certaines personnes ont pu entendre en coulisses est passible de sanctions pénales. Le journal l'Equipe n'avait pas à diffusé une phrase d'Anelka en une de son édition sans preuves sonores ou écrites évidentes. Le relais par les médias est digne d'une diffamation calomnieuse profondément intolérable. De quoi achever l'équipe de France en beauté.

Je pense donc que, sincèrement, il faut remettre les choses à leur place et arrêter de massacrer l'équipe de France et Domenech. On oublie trop souvent que Domenech a mené l'équipe de France en finale lors de la dernière coupe du monde et que des joueurs qui se donnent en ayant si peu de moyens sont à féliciter et non à être honteusement trainés dans la boue par des médias peu scrupuleux et des sponsors tenus par les médias et ne basant pas sur les réelles capacités.

Pour ma part, les médias français ont une grosse part de responsabilité dans la défaite de l'équipe France et ils devrait présenter des excuses publiques à Raymond Domenech et à ses joueurs. Nicolas Sarkozy qui a critiqué Anelka ferait bien de reconsidérer les choses en blâmant les médias pour la diffusion de ces propos car où en est la preuve ? En même temps cela n'a rien d'étonnant de la part d'un président qui est capable de proférer des insultes en public...

De plus, les causes du manque d'encouragements de la part d'une frange des français est due à une désillusion globale des français : les français ne croient plus en leur pays de manière générale, et cela ne concerne pas que le football.

Je voudrais juste finir par une phrase : si j'avais Domenech et ses joueurs en face je leur dirais « Bravo les gars, vous vous êtes battus jusqu'au bout, vous avez été forts même si vous n'étiez pas parfait et les médias vous n'avez aucune considération à leur accorder ni aucune excuse à leur faire, votre force c'est votre jeu et votre vitalité. »