Mr Woerth a annoncé avec une joie qui crevait les yeux un projet de réforme "qui est profondément juste et raisonnable pour la France" a-t-il dit. Du coup les syndicats ont soulignés l'injustice crée par le report de l'âge à la retraite qui est ainsi repoussé de deux ans. Ce qui a particulièrement retenu mon attention est le fait que les enseignants du public vont voir leur base de calcul pour la retraite s'aligner sur le privé. Cela veut donc dire que la retraite sera calculée sur les trentes dernières années et non pas sur les six derniers mois. Autant dire que les années de carrières ne seront pas prises en compte et que tous les compteurs sont remis à zéro une fois l'heure de la retraite arrivée. Au lieu de trouver une solution médiane pour les deux secteurs, l'Etat préfére tout niveller par le bas. 

Mais surtout ce qui me choque, c'est que cette réforme est loin de concerner toute la population. La frange de la population qui a moins de 35 ans est loin d'être soucieuse de sa retraite mais plutôt préoccupée par la recherche d'un emploi stable qui permette de gagner sa vie. Notre tranche d'âge sait qu'elle n'aura pas de retraite depuis longtemps car les années de cotisations sont mission impossible.  

Je pense ainsi que cette réforme des retraites cache un vrai problème : l'emploi et la précarité. Comment voulez-vous promettre une retraite à 62 ans a une tranche de population qui a du mal à se stabiliser en matière d'emploi ? c'est complétement insensé et impensable !

D'autre part, l'Etat prétend renflouer ses caisses par cette réforme ( encore une énième réforme qui a pour but de remplir le trésor) alors qu'encore une fois il y a d'autres moyens de renflouer les caisses de l'Etat. Il y a des secteurs qui sont trop favorisés : ventes d'armes, nucléaire, sous versés à l'OTAN, salaires des ministres et des employés non officiels du gouvernements, parachutes dorés, non régulation des marchés, P.I.B., vente du patrimoine ou lieu de péréniser ce patrimoine en rénovant et louant, etc ...

L'Etat pourrait aussi favoriser la recherche et en tirer des bénéfices énormes qui engendrerait le développement des industries, des nouvelles technologies, la réouverture des usines de l'emploi et donc une vraie croissance qui bénéficierait au peuple etc...

Mais non, l'Etat français est convaincu qu'en sappant les secteurs jugés trop coûteux, il arrivera à relancer sa croissance et sa puissance. Les retraites ne sont qu'un point parmi d'autres sacrifié à la puissance de l'Etat et non des citoyens...