En tant que simple citoyenne et comme tant d'autres, j'ai pu voir la situation des demandeurs d'asile qui occupent un immeuble du C.H.U. rue clémenceau à Nice.

Des familles avec des enfants en bas âge qui s'émerveillent quand on leur offre une salade ou des carottes ou encore une veste pour leur enfant. Des familles qui ont vécu des atrocités dans leur pays d'origine et qui affrontent l'exode pour fuir la peur, pour fuir l'horreur. Des familles que l'on accueille en France avec des convocations au tribunal et des interminables passages en préfecture. Des familles qui ont fait des démarches pour obtenir tous les papiers ou qui sont en train de les faire, qui se battent pour apprendre le français et trouver un logement. Des familles à qui la préfecture devrait donner 500 euros par mois et qui scolarisent leurs enfants.

Ces gens sont des êtres humains qui ont peur de dormir dans la rue, peur que leurs enfants meurent de froid ou de faim. Des familles que l'immeuble ne peut plus accueillir faute de place. Et ça fait mal au coeur de les faire attendre, de leur dire que le collectif ne peut pas les sortir de la rue. Après des années d'errance et une incompréhension de la lenteur de l'administration française, ces familles vivent dans la peur de se faire arrêter, emprisonnées et de revivre l'enfer de la prise en otage morale. Car l'Etat n'hésite pas à incarcérer des enfants de 2 et 5 ans ! L'Etat est-il conscient de traumatiser à vie ses enfants qui, pour certains, ont vu un de leurs parents (au sens large du terme) se faire torturer ou tuer sous leurs yeux ? Dans quel pays vie-t-on ? Est-ce ce pays qui ose s'appeler "pays des droits de l'homme et du citoyen" ?

De plus, pour la seule ville de Nice, 26 000 logements sont totalements vides, constamment inoccupés. Pourquoi ces logements restent-ils vides alors que des familles auraient besoin de s'y loger ? Que fait la ville pour arranger cela ? Rien ! La ville de Nice préférent déloger des habitants de leurs immeubles pour offrir ceux-ci à des proches...